[information] ~ la pif ~

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02/06/2006, 11h30
Source : chats du monde


1) LES CORONA VIRUS DU CHAT - Par le Dr J.-J. MALERGUE

Les Corona Virus sont des maladies du chat dues à une famille de virus :
• Avec, d’une part, une maladie bénigne qui se traduit par une simple entérite ou bien un phénomène de portage asymptomatique.
• Et, d’autre part, une entité beaucoup plus dramatique : la PIF (Péritonite Infectieuse Féline).

L’ambiguïté du problème repose sur le fait qu’un même virus "en apparence" est à l’origine de deux problèmes pathologiques très différents l’un de l’autre, et que, pour ces deux maladies très différentes, l’agent responsable dans les deux cas a un code antigénique absolument identique.

LA FORME DIGESTIVE

Elle s’accompagne de diarrhée à laquelle peuvent être associés des vomissements. Un traitement associant pansements digestifs et antibiotiques est, dans la majorité des cas, suffisant. Si ces troubles digestifs s’accompagnent de déshydratation, il peut être nécessaire, dans les cas les plus graves, de réaliser une réhydratation par voie veineuse.

Dans la majorité des cas, ces troubles digestifs conservent un caractère banal, sans gravité et rétrocédant facilement. Le diagnostic repose sur la mise en évidence du virus dans les selles par des tests Elisa ou PCR.

LA PIF

Cette maladie d’actualité est à l’origine de difficultés diagnostiques, thérapeutiques et prophylactiques. Elle peut être un facteur limitant à l’élevage félin et peut représenter une gêne lors des transactions dans l’espèce féline.

Virologie

La PIF est une maladie virale provoquée par un Corona Virus qui est très proche génétiquement du Corona Virus responsable d’entérites. C’est par mutations successives du virus responsable de l’entérite que le Corona Virus acquiert un pouvoir pathogène qui pourra être responsable de la PIF. Ces deux virus (ceux responsables de l’entérite et ceux responsables de la PIF) sont tellement proches sur le plan antigénique qu’aucune méthode sérologique en l’état actuel ne peut les distinguer. P3

La contamination du Corona Virus se fait par voie orale (salive, selles). Les désinfectants usuels détruisent le virus. Le virus est excrété dans la salive et les selles. Un chat séropositif sur trois excrète du virus. Les malades ne sont plus excréteurs.

A l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure de faire le distinguo entre un Corona Virus responsable d’un problème banal et un Corona Virus à l’origine de la PIF.

Facteurs prédisposants

• Age :
Les chats de tout âge peuvent déclarer la maladie, surtout les jeunes (de 3 mois à 3 ans), et âgés (au-delà de 10 ans).

• Mode de vie :
Les chats vivant en communauté (refuges, élevages, garderies, magasins) sont plus facilement contaminés. Aux USA, 25% des chats de particuliers sont séropositifs, 95% dans les élevages.

• Souche virale :
Toute souche de Corona Virus actuellement est potentiellement capable après mutation d’induire une PIF.

• Le stress :
C’est le facteur prédisposant le plus important (changement de propriétaire, chirurgie, gestation, maladies concomitantes, expositions). Dans une étude : les chatons morts de PIF ont eu un changement de propriétaire ou une chirurgie un à deux mois avant.

• Immunité :
Prédisposition génétique : certaines lignées seraient plus sensibles.
Infection par d’autres virus : FIV, FelV, calicivirus Herpès, favoriseraient la multiplication du Corona Virus.
Médicament : Les progestatifs (pilule) favoriseraient la PIF.

Les symptômes de la PIF

La clinique est au début peu spécifique : "le chat est malade"… : anorexie, amaigrissement, léthargie, fièvre élevée supérieure à 40°, et qui dure de 5 à 7 jours, voire plusieurs semaines, et qui ne répond pas aux antibiotiques, sont les signes les plus "caractéristiques".

La maladie progresse, l’état général se dégrade, souvent accompagnée d’anémie et de déshydratation au fur et à mesure de l’évolution.

On distingue 3 formes : la forme humide, la forme sèche, et la forme intestinale et nodulaire, qui est beaucoup plus rare.

• LA FORME HUMIDE

A la suite d’inflammation de certains vaisseaux sanguins, il y a une fuite de protéine du plasma sanguin vers les grandes cavités (thorax, abdomen, péricarde). Avec le temps, se développe une ascite accompagnée d’une maigreur importante.

Selon le type des organes internes atteints (foie, pancréas, intestin, ganglions mésentériques, des symptômes secondaires apparaissent : ictère, diarrhée, vomissement. Quand l’épanchement affecte la cavité thoracique, celui-ci s’accompagne de dyspnée et d’intolérance à l’effort. Il est visible à la radio et à l’échographie.

• LA FORME SECHE

Cette forme est beaucoup plus difficile à appréhender, elle est en effet plus spécifique d’organes, tels que :
- L’œil :
Généralement une uvéite antérieure avec myosis ou précipités kératiques, hémorragie oculaire sur le segment postérieur de l’œil. C’est essentiellement la rétine qui est touchée avec des hémorragies et des taches péri-vasculaires.
- Le système nerveux :
Cela peut se manifester par des crises de convulsions, des tremblements de la tête, un nystagmus, le fait de tourner en rond, une hyperesthésie, des paralysies ascendantes progressives, des incontinences urinaires.
- Le rein :
Néphrites pyogranulomoteuses, apparition de granulomes inflammatoires à la surface du rein, une insuffisance rénale s’installe avec polyurie, polydypsie (soif) et urée.
- Le foie :
Une forme pyogranulomateuse peut là aussi exister avec hépatomégalie, ictère, insuffisance hépatique, polydypsie, vomissements.

• LA FORME INTESTINALE NODULAIRE

Récemment décrite, surtout chez les jeunes (50% chez les moins de un an), cette forme se manifeste par des diarrhées, des vomissements chroniques, la présence d’une masse intestinale. Il s’agit de pyogranulomes situés dans la paroi de l’intestin à la jonction iléocécale avec une hypertrophie du ganglion mésentérique impossible à différencier des lésions du lymphosarcome. Seule l’histologie permet de faire la différence. Après quelque temps, cette forme évolue vers la forme humide.

Quelle que soit la forme de la PIF, elles évoluent toutes vers la mort de l’animal.

Diagnostic

95% de la population féline d’une communauté de chats est porteur de Corona Virus. Ainsi, il faut arrêter immédiatement de dire qu’un chat malade séropositif vis-à-vis du Corona Virus est atteint de la PIF.

Il est clair que le dépistage des anticorps vis-à-vis du Corona Virus n’est pas significatif.

La démarche diagnostique rigoureuse est alors complexe.

- Du vivant de l’animal :
Le clinicien devra accumuler un certain nombre de critères pour pouvoir affirmer que le chat est atteint de PIF (voir tableau en annexe).
- Diagnostic post-mortem :
La forme humide est généralement suffisamment évocatrice. Les formes sèche et nodulaire peuvent susciter un examen histo-pathologique.

La prévention

La vaccination n’existe pas en France.

Des mesures peuvent être prises au sein des élevages :
- Répartition en petits groupes
- Hygiène rigoureuse
- Chatons isolés avec leur mère (séparés du groupe)
- Séparation précoce des chatons d’avec leur mère (cinq semaines)
- Evaluation du risque sur les mères ayant donné naissance à plusieurs chatons qui ont développé la PIF (contrôles PCR sur des frottis rectaux pour évaluer le taux d’excrétion, et, le cas échéant, stérilisation de cette femelle).

Est-il absolument nécessaire d’avoir des chatons séronégatifs ?
Si ces chatons vivent isolés, oui. Si ces chatons doivent rencontrer d’autres chats éventuellement porteurs, les chatons séronégatifs seront plus sensibles et risquent de développer une PIF.
Chaque mesure doit être prise en fonction de l’élevage.


CONCLUSION

Un chat séropositif vis-à-vis du Corona Virus n’est pas forcément un chat atteint de PIF. A contrario, un chat atteint de PIF est obligatoirement porteur du Corona Virus. Le diagnostic de PIF ne passe pas par le dépistage du Corona Virus mais par un examen clinique complet associé avec des examens complémentaires hématologiques et biochimiques.

La confirmation scientifique de PIF ne passe que par des examens histologiques en post-mortem malheureusement.

Aujourd’hui, nous devons retenir de tout ceci que le dépistage seul de Corona Virus est une fausse piste qui conduit malheureusement à bien des erreurs vis-à-vis des chats malades.
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02/06/2006, 11h40
Pour compléter, voici le compte-rendu de la Conférence sur la PIF du 01/12/05


Première partie : Docteur P. Prélaud & Corinne BOUCRAUT-BARALON

La PIF quand faut il y penser ?
Il est important de se souvenir de plusieurs choses :

1/ Le chat est le seul animal domestique SOLITAIRE. De ce fait, son système immunitaire et hormonologique sont spécifiques.
2/ Le stress entraîne une immunodépression.
3/ La PIF est la conséquence d’une mutation d’un Coronavirus.

Si l’immunité cellulaire chute, il y a possibilité de multiplication des Coronavirus mutés ou non.
Les Coronavirus ont des souches multiples. On distingue les Coronavirus entériques dont le pouvoir pathogène est faible, et les Coronavirus de la PIF dont le pouvoir pathogène est important.
Ces deux types sont très proches. Ils ont un pouvoir de mutation important.

Transmission :
On appelle parfois la PIF, la maladie des bacs à litière.
Elle se transmet par ingestion ou inhalation, à partir de la salive (rien n’est sûr, surtout selles infectées) ou des selles des chats infectés.
Environ un chat infecté sur trois est excréteur.
La PIF a été décrite pour la première fois en 1960 à Cornell (NY) par Jean Holzworth, vétérinaire.
Elle est favorisée par *des effectifs importants et le jeune âge des chats.
Souvent le chat a séjourné dans un effectif important (refuge, gros élevage) avant de déclencher une PIF. Le risque dans un effectif de 8 à 20 chats est deux fois plus important que dans un groupe de moins de 8 chats, il est trois fois plus important dans un groupe de 21 à 39 chats.
Les jeunes chats sont plus sensibles (3 mois à 3 ans), de même que les vieux chats (10 à 14 ans) mais toutes les tranches d’âges peuvent être concernées.
Souvent, on peut retrouve un stress important dans les trois mois précédents le déclenchement de la maladie.
Parfois une forte fièvre et une anorexie sont les seuls signes d’alerte.
Ces signes sont des signes d’appel de la maladie (car rien n’est vraiment caractéristique de la PIF) :
Hyperthermie supérieure à 40°, et dure entre 5 et 7 jours, voire plusieurs semaines, et ne répond pas aux antibiotiques.
La PIF est caractérisée par un ENSEMBLE de signes.
Un signe ISOLE ne PEUT PAS entraîner un diagnostique de PIF.
L’examen biologique de l’ascite montre qu’elle est HYPERPROTEIQUE.


Il y a deux formes de PIF :
Forme humide, qui se caractérise par un épanchement abdominal.
Une forme sèche, plus difficile à décrire, avec des atteintes diverses :
Lésions oculaires, lésions nerveuses (parfois les seules visibles) ou parfois atteinte rénale.
S’il y a de nombreux excréteurs dans une communauté de chats les risques sont assez élevés.

Intérêt du dépistage :
Un éleveur qui n’a pas de Coronavirus devra faire attention à ce que ses chats ne soient pas mis en présence de Coronavirus. Il devra avertir tout acheteur, en particulier si *celui-ci a des chats positifs.
En effet, un chat négatif *mis en présence d’un banal Coronavirus entéritique banal peut, à l’occasion d’un stress, voir muter ce Coronavirus et déclencher une PIF.
On en vient à se demander s’il ne vaut pas mieux vivre avec des Coronavirus dans son élevage !
Dans un élevage aux chats positifs, il est préférable d’isoler les chats fortement excréteurs et les excréteurs chroniques, surtout des jeunes animaux. Il faut aussi sélectionner les animaux les plus résistants à l’infection : animaux négatifs ou excrétant peu au milieu d’animaux positifs.

Prophylaxie :
L’isolation des chatons par un sevrage précoce semble plus efficace dans un élevage à petit effectif (moins de 6 chats), mais il donne des résultats contradictoires, et peut être efficace pour un élevage et pas pour l’autre.
Le test à trois mois doit être négatif, sinon, le sevrage précoce n’est pas valable.
Dans des élevages à forte infection, des chatons peuvent se contaminer à deux semaines, notamment s’ils naissent d’une mère porteuse chronique.

Protocole pour un élevage contaminé :
Il faut préciser de quel dépistage il s’agit : faire avant tout une sérologie pour savoir s’il y a passage coronavirus dans l’élevage, si oui dépister les porteurs par la technique des écouvillonnage rectaux recherche PCR.
Une première détermination doit être faite sur tous les adultes.
On place les chats en deux groupes :
1/ Les chats à charge virale faible, les négatifs et les non excréteurs chroniques. 2/ Les chats à charge virale élevée ou intermédiaire => isolement d’un mois.
Une deuxième détermination est faite.
Isoler les excréteurs chroniques => diminution importante de la pression.

Conclusion de la première partie :
Les Coronavirus infectent les cellules intestinales, s’ils mutent, ils infectent d’autres cellules.
Le diagnostique de la PIF est ante mortem. : PCR sur les épanchements + LCR.
Un chat atteint de PIF n’est PAS contagieux.
Test : peu de corona dans le sang, *beaucoup au test RT-PCR => non contagieux
Beaucoup de Corona dans le sang, peu au test RT-PCR => contagieux
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02/06/2006, 11h44
Deuxième partie. Docteur Diane AddieL

La PIF
Ce n’est pas parce qu’il n’y a aucun signe qu’il n’y a pas de Corona dans un élevage.
Dans une portée, un chaton infecté peut avoir un format différent des autres (plus petit).
La portée n’est pas homogène et il peut y avoir une période de diarrhée vers 5 à 7 semaines.
Parfois une maladie respiratoire.
Dans un élevage infecté, il faut éviter le stress. Il est vecteur de mutation des Coronavirus.
Quelques vecteurs de stress du chat :
Déménagement, changement de propriétaire, arrivée d’un nouvel habitant (enfant, autre animal), chirurgie, trop d’animaux (plus de 6), gestation….
Les symptômes apparaissent 4 à 6 semaines après le facteur déclenchant.
Si une PIF humide se déclenche une semaine après une intervention ce n’est PAS par contamination pendant l’hospitalisation.
Soins à donner aux chatons afin d’éviter toute contamination :
Préparer un espace réservé aux chatons, désinfecté et sain.
Lorsque les chatons sont là, se désinfecter les mains, réserver une paire de chaussure protégée uniquement pour la pièce des chatons.
Si la mère des chatons est infectée :
Retirer les chatons à la mère et les mettre dans une autre pièce, dès 5 à 6 semaines.
Bien socialiser les chatons entre 2 et 7 semaines.
Tester les chatons pour les Corona à 10 semaines afin de vérifier que le sevrage précoce a été efficace.
Il n’y a PAS de transmission directe de chat à chat, mais seulement une contamination oro fécale.
Il est donc primordial de nettoyer régulièrement les bacs à litière et de ne PAS laisser de fèces.
Les bacs à litières doivent être lavés et DESINFECTES régulièrement.
Les Coronas peuvent survivre jusqu’à 7 semaines dans la litière sèche.
Deux sortes de litière tuent les Coronas : Tesco Value et Litière Perfect.
Un chat infecté reste négatif 2 à 3 semaines, mais il excrète le virus 2 à 3 mois.
Les chats infectés risquent plus de présenter des diarrhées chroniques.

IMPORTANT :
Maintenir les chats en PETITS voire TOUT PETITS groupes. (pas plus de 4 à 5 chats, voire même 2 ou 3).
On s’est aperçu que les chatons porteurs excrètent plus de virus avant 6 mois qu’après. Les vieux chats excrètent moins de Coronavirus félins que les jeunes chats.
Les recherches actuelles recherchent un vaccin ou un médicament antiviral.
Une chatte a été soignée avec succès d’une PIF sèche avec une injection 2 fois par semaine de Virbagen Omega (Féline interferon omega).
Il existe un seul vaccin actuellement non disponible en France, mais qui soulève de toute façon beaucoup de controverses sur sa réelle efficacité.
Actuellement il n’existe pas de médicaments permettant d’arrêter les chats porteurs d’excréter.
Pour éradiquer le FcoV (Coronavirus Félin) il faut :
Avoir conscience de l’infection,
appliquer constamment les règles d’or de l’hygiène.
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02/06/2006, 11h52
3ème partie : Docteur M.C. Horzinek


Actualités en matière de vaccination contre la PIF.

La PIF et les Coronas
La PIF est une maladie mortelle la plupart du temps. Elle est importante pour le clinicien félin.
La plupart des Coronavirus félins est composée de Coronavirus entériques peu pathogènes.
Les Coronavirus sont fréquents chez tous les mammifères, de l’homme aux bovins, en passant par les porcs, et les chats !
Les chats porteurs et excréteurs de Coronavirus félins sont une source permanente d’infection. Des mutations minimes transforment les souches bénignes en Coronavirus mortels.
Ce n’est que par simplification que les souches bénignes sont appelées FcoV et les souches mortelles FIPV.
Les Coronavirus félins sont les virus à ARN les plus longs, ce qui explique qu’ils soient facilement mutables. On compte au moins 3 mutations par Coronavirus !
On sait que les Coronas félins et les canins se recombinent *régulièrement. Dans les deux espèces, il existe deux types, soit bénin soit mortel, de Corona. Mais il n’y a pas de distribution « normale » de la virulence.
Les coronas causant la PIF sont des mutants (par délétion) des Coronas bénins, se développant chez les chats infectés persistants, individuellement. *Ils apparaissent de façon variable, en général quand l’immunité à médiation cellulaire est supprimée ou en baisse (stress, surpopulation…).
Les Coronavirus mutants sont rarement excrétés, et transmis. Il n’y a donc PAS de contamination horizontale, et pas de risques d’épidémie de PIF.
Mais un Corona muté, injecté à un chat séropositif déclenche une PIF.
La différence entre un Corona muté et un Corona de base est minime. Une seule différence peut donner un Corona hautement pathogène.
On a mis en évidence, de façon expérimentale, l’existence de porteurs chroniques. Ces porteurs chroniques sont susceptibles d’infecter *d’autres chats.

De l’état de porteur FcoV à la PIF.

Qu’est ce qui conduit de l’état de porteur à celui de malade de la PIF ?
L’observation de nombreux cas, montre que le scénario est toujours le même :
Un chaton né dans un élevage séropositif. Il est protégé par les anticorps maternels pendant ses premières semaines de vie.
Lorsque la protection maternelle disparaît, le chaton peut présenter une petite diarrhée et quelques éternuements occasionnels, puis il peut vivre longtemps dans cet élevage.
S’il n’est jamais soumis à un stress, il peut ne jamais développer de PIF.

Prophylaxie :
La séparation précoce des chatons a été expérimentée, mais ne semble pas être positive dans tous les cas.
Elle n’a pas donné des résultats probants dans certains cas, si dans d’autres elle a été suffisante.
Une autre voie est d’isoler les excréteurs de grandes quantités de virus, et, surtout, de garder les chats en petits groupes et d’éviter les contacts entre groupes.
Le nettoyage systématique et la désinfection des bacs à litière sont primordiaux.
Actuellement, on ne connaît que la vaccination pour éliminer une maladie, ou restreindre son incidence, malheureusement, le vaccin contre la PIF n’est pas encore au point, même si les chercheurs travaillent actuellement dans ce sens.
On estime à plus de 90% des chats séropositifs en chatterie. En appartement, le taux tombe à moins de 25%.
La séropositivité cause rarement la PIF. On compte seulement de 1 à 5% de cas chez les chats séropositifs jeunes ou très vieux.
Chez le chaton, les infections à Corona provoquent une diarrhée modérée ou même aucun symptôme.

En résumé :
La PIF
* *Est une coronavirose le plus souvent non contagieuse.
* *Qui apparaît individuellement sur des chats infectés persistants par coronavirus félins
* *A la suite de mutations
* *Plus il y a de virus chez un chat, plus les risques de mutations sont élevés.
La vaccination avec Primucell donne parfois des anticorps (rarement).
Les vaccins faits à partir de génome minimum de corona (sans certains gènes) ne fonctionnent pas.
Les espoirs de voir un vaccin anti PIF seraient pour dans 5 à 6 ans.

Conclusion :
Si possible : Rendons la population de chats domestiques immunisée contre les Coronavirus !




Merci à Ulunlae pour m'avoir transmis ce compte-rendu
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02/06/2006, 11h58
C'est génial !!!
Smiley Carole pour ces textes où chacun pourra y trouver les infos qu'il souhaite sur ces fameux corona :bravoo:
__________________
Anne et les Abyssins d'Ulunlaë

http://ulunlae.free.fr
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02/06/2006, 13h43
Merci Carole, pour ces renseignements, beaucoup plus complets que ce que veulent bien répondre certains vétos.

Il est vrai que le simple dépistage "OUI/NON" (j'ignore son nom) au coronavirus a causé l'euthanasie de beaucoup de chats...

Si j'avais écouté mon ancien véto (que je ne fréquente plus), ma vieille Dolly, adoptée à l'EDC en 1998, aurait été éliminée rapidement ! Comme je n'ai pas abdiqué, j'ai téléphoné à tous les vétos dont j'ai trouvé le n°, pour poser 20000 questions, et la "Daktari" qui soigne maintenant mes poilus a pratiqué le test analysé par Maison-Alfort, qui étudie la numération globulaire... et en fonction du taux, et de l'état général du chat, on peut conclure à une simple présence d'un coronavirus quelconque ou à une suspiscion de "vraie" PIF.

Au bout de 10 jours (à réception des résultats), ma Dodo (qui était néanmoins isolée dans une pièce, avec "essuie pieds" imbibé de désinfectant), a pu sortir et affirmer sa personnalité auprès des autres, qu'elle a joyeusement terrorisés pendant 3 ans de bonheur (elle m'a quitté quand même, usée par une longue vie d'errance et une insuffisance rénale aggravée de problèmes cardiaques).

Merci encore pour vos "fiches santé" très bien faites Smiley
Répondre
02/06/2006, 14h55
Smiley vraiment très intéressant!!!!!!
__________________
~~Camilla & S*Catullus' Russian Blue~~
................. www.catullus.nu ....................
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12/10/2008, 17h13
Bonjour à tous

Très intéressant sujet que celui-ci, depuis 2006 y a t-il d'autres sujets nouveaux en matière de corona virus ????????????????

Merci à Carole pour ses excélents articles qui rassurent plus que certains vétos

Smiley Smiley Smiley

Kénavo

Bidoux
__________________
Les mouettes ont les pieds au sec
Répondre
12/10/2008, 17h26
Au jour d'aujourd'hui rien de neuf concernant cette maladie, du moins je n'ai rien lu ni entendu de neuf.
__________________
Anne et les Abyssins d'Ulunlaë

http://ulunlae.free.fr
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12/10/2008, 20h04
Bonsoir Ulunlaë

J'ai trouvé un site sur ce sujet

www.persans.com/pif.htm - 34k

C'est très bien fait et surtout rassurant pour les amis des chats Smiley

Dis moi ce que tu en penses Smiley

Kénavo

Bidoux
__________________
Les mouettes ont les pieds au sec
Répondre
13/10/2008, 11h13
Il est bien fait en effet et je suis assez d'accrod avec ce qui est dit ! Smiley
__________________
Anne et les Abyssins d'Ulunlaë

http://ulunlae.free.fr
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21/05/2009, 20h37
Voilà un article que je trouve bien fait...

http://www.scf-fr.net/dossiers.php?id_art=58
__________________
Les modes passent, le style est éternel. La mode est futile, le style pas...(Yves Saint Laurent)

Dans ce Monde rien ne s'accomplit sans passion

http://www.devonunjourdevontoujours.fr
http://www.mycurlyheart.com
Répondre
21/05/2009, 23h30
Je remets ici quelques passages qui me semble vraiment important à savoir, surtout lorsque l'on tombe sur un véto qui diagnostic une PIF suite à une jaunisse ou à un test rapide soit disant positif.

C'est une maladie virale qui atteint surtout les jeunes chats (moins de 2 ans) vivant en collectivité, ou les vieux chat (après 10 ans).

Il convient pour commencer, d'établir une différence très distincte entre un chat qui est positif aux coronavirus (ce qui est très fréquent, on estime que 90 % de la population féline a été mise en contact au moins une fois avec des coronavirus), et un chat qui développe une PIF.

En aucun cas il ne faut raisonner en terme de chat positif coronavirus = chat malade de PIF ou chat qui va développer une PIF.

Il est également important de rayer de son vocabulaire les termes de "test PIF" ou de "positif PIF". Un test est un "test coronavirus", un chat est "positif coronavirus".


Contrairement à une idée reçue, la PIF n'est pas contagieuse.

Un chat malade de PIF n'excrète plus de coronavirus. On ne peut donc pas parler de transmission de PIF, mais seulement de transmission de coronavirus.

Il existe plusieurs tests de dépistage pour détecter la présence de coronavirus, voici les plus connus :

* Le test ELISA : Il s'agit d'un test basé sur la détection d'anticorps anti-coronavirus.
La détection se fait sur un échantillon sanguin.
La réponse est du type oui / non.
L'inconvénient d'un tel test est qu'il présente de très nombreux faux négatifs, mais également de nombreux faux positifs.
Il n'est donc pas considéré comme fiable.

* Le titrage anticorps : Sous ce terme générique, on englobe toutes les techniques consistant à déterminer le taux d'anticorps anti-coronavirus présent dans l'échantillon sanguin.
A la différence du test ELISA, une multitude de dilutions de l'échantillon sanguin sont testés, ce qui permet d'avoir une bonne idée du taux d'anticorps.
Il est important de noter que le titrage obtenu est variable en fonction du laboratoire qui le pratique, ce test n'est donc pas très fiable non plus.

* Le test RT - PCR : Ce test est considéré comme le plus fiable pour détecter la charge virale.
Les tests PCR détectent directement les coronavirus, ou plus exactement leur matériel génétique, l'ARN.
La technique dite de RT-PCR quantitative permet de quantifier avec une excellente précision le nombre de particules virales dans l'échantillon.
Il est capital de comprendre que ce test ne doit pas être pratiqué sur échantillon sanguin : les coronavirus ne passant pas systématiquement la barrière intestinale, un tel test présente trop de risques de faux négatifs.
Par ailleurs, contrairement à une idée très répandue, ce n'est pas parce que le virus est retrouvé dans le sang que le chat développera automatiquement une PIF, et inversement… il n'y a pas de corrélation entre la présence des coronavirus dans le sang et le développement d'une PIF.

Il est important de ne pas céder à la psychose : Un test positif n'est pas synonyme de PIF !

On peut déplorer toutefois que certains vétérinaires aient tendance à diagnostiquer un peu hasardement une PIF, quand ils sont en présence de symptômes qu'ils ne parviennent pas à soigner.
Attention, un vétérinaire qui sur la foi d'un seul test positif en sérologie conclurait à une PIF, se rendrait responsable d'une faute professionnelle.
__________________
Anne et les Abyssins d'Ulunlaë

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